SINISTRE MI-TEMPS



112ème semaine

Du lundi 18 au dimanche 24 septembre 1916

DÉJÀ 111 SEMAINES
ENCORE 111 SEMAINES…

81 morts ou disparus au cours de cette première moitié de guerre


Les soldats ne le savent pas, les Français ne le savent pas, mais ils n’en sont qu’à la moitié de ce long calvaire. Après le fol espoir de l’été 1914 (demain à Berlin, Noël à la maison…), deux cycles de saisons sont passés, et la victoire ne s’approche pas, malgré les grandes offensives qui auraient toujours dû être enfin décisives. L’enfer de Verdun s’est à peine calmé que le piétinement sanglant de la Somme l’a sinistrement remplacé sur le plan des pertes en hommes.

A Anduze comme partout en France, les morts et disparus ont jeté leur ombre dès le début de la guerre :
- Août 1914               :           13 morts
- septembre 1914    :           12 morts
- octobre 1914          :            6 morts
- novembre 1914     :             3 morts
- décembre 1914      :             5 morts
- janvier 1915           :             3 morts
- février 1915            :             2 morts
- mars 1915               :             1 mort
- avril 1915                :             2 morts
- mai 1915                 :             2 morts
- juin 1915                 :             6 morts
- juillet 1915              :             1 mort
- août 1915               :             1 mort
- septembre 1915    :             3 morts
- octobre 1915          :            4 morts
- novembre 1915     :             0 mort
- décembre 1915      :             0 mort
- janvier 1916           :             0 mort
- février 1916            :             1 mort
- mars 1916               :             3 morts
- avril 1916                :             1 mort
- mai 1916                 :             2 morts
- juin 1916                 :             4 morts
- juillet 1916              :             3 morts
- août 1916               :             2 morts
- septembre 1916    :             1 mort

En tout déjà 81 morts. Dont 13 disparus, sort encore plus angoissant pour les familles qu’un décès dûment attesté sur le champ de bataille. Le disparu a-t-il été blessé au point de ne plus savoir qui il est, gémit-il dans quelque hôpital français ou lazaret allemand, a-t-il été fait prisonnier ? Peu de semaines où le maire n’ait dû apporter la terrible nouvelle à l’un ou l’autre de ses administrés… Une seule accalmie : la fin de 1915 et janvier 1916 : mais ce calme ne fait que cacher les préparatifs des Allemands pour leur offensive sur Verdun en février 1916.

Alors, mois après mois, les régiments informent les maires.

Un exemple d'avis de décès au début de la guerre
Assez rapidement des formulaires sont imprimés à destination des maires, pour qu’ils puissent prévenir « avec tous les ménagements nécessaires », les familles concernées.

Un long et douloureux chemin reste à parcourir.

A suivre…