102ème semaine
Du lundi 10 au dimanche 16
juillet 1916
UNE MORT A LA DATE MYSTÉRIEUSE
Léon-Paul Aurès, 8ème Régiment
d’Infanterie Coloniale,
mort le 10 juillet 1916 à Barleux
(Somme)
Né le 5 mars 1881 à Saint Hippolyte du Fort, Léon-Paul Aurès a
pour parents Emile Aurès et Léonie née Viala, domiciliés à Anduze. Il est
cultivateur. D’abord dispensé de service militaire car il a un frère déjà
incorporé, il finit par être appelé en 1902 pour être incorporé au 40 RI à
Nîmes comme la plupart des Gardois, il est libéré dix-huit mois plus tard.
En février 1915, il est rappelé malgré ses 35 ans, on a besoin de
tout le monde. D’abord affecté « à l’intérieur », ce qui signifie
loin du front, il est envoyé en Orient du 15 mai au 13 juillet 1915, séjour
relativement court, au moment des durs combats de Gallipoli et des Dardanelles.
Mais on n’en sait pas plus, car même son registre matricule ne précise pas dans
quel régiment il se trouve à ce moment-là. De retour en France il est de
nouveau dans le service à l’intérieur jusqu’en avril 1916. C’est alors qu’il
est affecté au 8 RIC destiné à faire partie de la grande offensive sur la
Somme, espoir suprême et suprême pensée pour le généralissime Joffre au point
qu’il en néglige Verdun. Pourtant à ce moment-là le front de Verdun est sur le
point de craquer. Alors, à son grand dam, Joffre est obligé de réduire ses
ambitions pour l’offensive qu’il prépare sur la Somme : le front d’attaque
ne sera que de 47 km au lieu des 70 ambitionnés, et les Anglais feront une grande
partie du travail, ce sera leur première grande participation aux combats de
cette guerre.
Historique du 8 RIC :
« En mars 1916, en vue de dégager le front de Verdun, contre
lequel ne cesse de déferler le flot ennemi depuis le 21 février, et de venir en
aide à ses héroïques défenseurs, une attaque sur le secteur de la Somme est
décidée. L'offensive principale sera conduite par les Armées Britanniques,
appuyées à leur droite et, à cheval sur la Somme, par la VIe Armée (Général Fayolle)
française. L'ordre d'attaque précise que : « l'action du 1er C.A.C. visera à
prendre pied sur le plateau de Flaucourt, en vue d'empêcher l'artillerie
ennemie de cette région d'agir au nord de la Somme. Elle ne devra pas dépasser
l'objectif limité qui lui est assigné.»
Dans les derniers jours d'avril, la situation devient très
pressante devant Verdun, les travaux à effectuer en vue de notre offensive sont
alors poussés le plus activement possible, afin d'être terminés vers le 20
juin. Pendant toute cette période, du 20 mars au 20 juin, le Régiment bivouaque
ou cantonne dans la région de Demuin, Morcourt, Proyart, et participe à tous
ces travaux : ouverture de nombreux boyaux, aménagement d'emplacements, de
batteries, construction de nombreux abris à l'épreuve, destinés à abriter les
troupes d'assaut pendant la préparation d'artillerie.
Les travaux préparatoires sont terminés le 20 juin et la
préparation d'artillerie, minutieusement réglée et d'une violence sans
précédent, commence le 24, elle durera 7 jours. Pendant ces 7 jours de
bombardement notre artillerie fait sur la première position allemande, un
travail de destruction réellement remarquable et des tirs de contre-batteries
des plus efficaces. L'état des destructions est reconnu tous les soirs par des
officiers d'artillerie et d'infanterie, qui réussissent même, à pénétrer, en
plein jour, dans les premières tranchées ennemies ».
Un témoin de ces bombardements, Paul Heuze, publie ses souvenirs
en 1921 :
« Dimanche 25 juin 1916, je me trouvais, avec quelques camarades,
sur une espèce de butte située - autant que je m'en souviens - à l'ouest
d'Albert, dominant la ville ; et nous contemplions, au milieu d'un tintamarre
effroyable, un spectacle extraordinaire : le bombardement des lignes allemandes
par l'artillerie des alliés, qui venait de se déclencher pour la « préparation
» de la grande offensive du 1e juillet. Notre observatoire se dressait à peu
près au centre du secteur de l'attaque ; et, de là, nos regards pouvaient se
porter, à gauche jusqu'à la vallée de l'Ancre et jusqu'aux hauteurs de
Beaumont-Hamel, en face jusqu'aux collines derrière lesquelles est Bapaume, à
droite jusqu'à la vallée de la Somme, par-dessus Frécourt et Suzanne nous
dominions la bataille, comme de la pointe d'un promontoire.
Quelques milliers de canons, dont nous ne voyions pas un seul,
tiraient alors ensemble sur les positions ennemies, et leurs coups faisaient un
grondement ininterrompu, avec des claquements et des arrachements bizarres,
dans lesquels, aussi, les longs sifflements des obus passant au dessus de nos
têtes, en voûte, mettaient des stridences aiguës de cent espèces différentes.
Le ciel était gris et bas; mais l'air, empli d'odeurs âcres, était comme
frissonnant des rafales de bruit, et un bouquet d'arbres, auprès de nous, agitait
ses feuilles ; le sol, aussi, frémissait sous nos pieds; et, sur tout
l'horizon, en face, dans les lignes allemandes, il nous semblait assister à une
sorte de tremblement de terre. Au milieu de nuages de fumée noire et de
poussière, des éclatements, des explosions, des gerbes énormes de terre et de
débris, en éventail, qui rappelaient celles des vagues se brisant sur les
récifs, des lueurs d'incendie, des bouffées rouges, des disparitions subites de
grands arbres paraissant s'engloutir dans le sol.
Rien ne répondait, de là-bas : aucun signe de vie. Nous savions
pourtant que des êtres humains, nos ennemis, y vivaient et y recevaient sans
répit cette infernale avalanche; et nous étions très contents, car nous
attendions cette minute depuis bien des jours ! Jamais encore nul d'entre nous
n'avait vu un bombardement aussi formidable. Aussi, à mesure que les heures
s'écoulaient, la colline où nous nous étions arrêtés s'encombrait de
spectateurs : il y en avait de toutes sortes --- comme toujours, au front, dans
ces circonstances -- et il semblait que toute l'Armée anglaise (car nous nous
trouvions dans le secteur anglais) y fût représentée : des généraux, des
officiers de toutes armes, des cavaliers, des gens de police, des coloniaux,
des Canadiens, des Écossais, des Hindous. Pas de bruit, pas de cris ; mais une
émotion contenue, mêlée de fierté et d'espoir… Puis, le soir vint... La
canonnade continuait, continuait, sans faiblir... Je dus partir avec l'officier
que j'avais accompagné... ».
Suite de l’historique du 8 RIC :
« Le 30 juin la préparation est jugée suffisante, et
l'attaque d'infanterie est définitivement fixée au lendemain, 1er juillet, à 9
h. 30.
Le 8e R.I.C., encadré à droite par le 3e R.I.C., à
gauche par le 4e R.I.C., occupe ses emplacements de départ dans la nuit du 24
au 25 juin. Son secteur d'attaque, d'environ 500 mètres est limité au nord par
le boyau central et les lisières sud d'Herbécourt, au sud par une ligne passant
par la lisière nord de Dompierre et les lisières sud de Flaucourt.
La première position allemande, protégée par de multiples réseaux
de fils de fer, garnie de nombreux abris à l'épreuve et flanquée par plusieurs
mitrailleuses, est fortement organisée. Elle est constituée par trois lignes
successives : La première à 400 mètres environ de nos postes avancés; la
deuxième (tranchée des Canards), à 1000 mètres environ au delà, la troisième
(tranchée de départ), à 1200 mètres plus loin. Ces trois lignes sont réunies
entre elles par un seul boyau, appelé boyau central, qui limite au nord le
secteur d'attaque du Régiment et qui aboutit au village de Flaucourt, à 1500
mètres à l'est de la troisième ligne.
Le 1er juillet, le temps se lève superbe; la visibilité est
parfaite et chacun y voit un heureux présage de victoire. Un peu avant 9
heures, les troupes sont avisées de l'avance réalisée par le 20e C.A. et par
l'Armée Anglaise, partie à l'assaut vers 5 heures. Aussi, est-ce avec un
entrain magnifique, qu'à 9 h. 30, l'artillerie ayant allongé son tir, les 5e et
6e Compagnies, suivies à très courte distance par les 7e et 8e Compagnies,
bondissent en dehors des tranchées et abordent les lignes ennemies. La
progression est très rapide. Les vagues d'assaut pénètrent dans les premières
lignes où elles font une cinquantaine de prisonniers, puis se portent
rapidement sur la tranchée des Canards qui est enlevée dès 10 h.
L'objectif assigné, que l'on ne doit dépasser que sur ordre étant
atteint, les 5e et 6e Compagnies s'y organisent solidement et envoient des
patrouilles reconnaître le terrain en avant pendant que les 7e et 8e Compagnies
assurant la liaison avec les Régiments voisins, viennent occuper les premières
lignes conquises. Le Régiment se trouve ainsi à la tombée de la nuit à 800
mètres environ de son objectif : la tranchée d'Arrivée. Nos pertes ont été
presque nulles et une centaine de prisonniers sont tombés entre nos mains. La
nuit, très calme, est mise à profit pour organisation de la nouvelle parallèle
de départ. Cette ligne de trous individuels, creusée à 250 mètres environ du
deuxième objectif, est occupée avant le jour, par les 7e et 8e Compagnie qui
doivent poursuivre l'attaque le lendemain.
Enlèvement de la 2e ligne allemande : ce deuxième objectif,
constitué par deux tranchées à trente mètres l'une de l'autre, est protégé par
des réseaux de fil de fer encore intacts et flanqué par des mitrailleuses ; il
est fortement occupé par l'ennemi. Malgré la chaleur torride et la privation
d'eau, c'est avec un allant superbe, qu'à 16 h. 30, après une pénible journée
passée dans l'immobilité la plus complète et dans l'attente fiévreuse de
l'attaque que, les premiers pelotons des 7e, 8e et 9e Compagnies, s'élancent
vers l'objectif assigné. Mais prises à partie dès leur sortie de la parallèle
de départ par le tir des mitrailleuses qui leur infligent des pertes sévères,
nos troupes ne peuvent progresser : la 8e Compagnie, a ses trois officiers
tués, la 7e Compagnie en a un. Cette lutte âpre et meurtrière, dure jusqu'à 19
h. Devant la vigueur et l'opiniâtreté de notre poussée l'ennemi fléchit et vers
19 h. 30, la 7e Compagnie pénètre dans sa position et enlève toute la ligne
comprise entre le boyau central et le village d'Herbécourt, assurant ainsi la
liaison avec le 4e R.I.C.: 2 officiers, 130 hommes et un butin considérable
tombent entre nos mains. Mais les Allemands tiennent toujours la partie sud de
l'objectif du Régiment; disposant d'excellents abris, ils opposent là une
résistance opiniâtre à nos efforts.
Les 9e et 11e Compagnies, envoyées en renfort dès la tombée de la
nuit, entreprennent alors une lutte à la grenade qui après avoir duré toute la
nuit est couronnée de succès. A la pointe du jour les Allemands se replient en
désordre, nous abandonnant une trentaine de prisonniers et trois mitrailleuses.
Enlèvement du village de Flaucourt : l'ordre d'opérations
pour le 3 juillet, prescrit l'enlèvement du village de Flaucourt, occupé par un
détachement ennemi. Cette mission est confiée au 3e Bataillon (Commandant Mailles).
A 15 h. 30, les Compagnies, en lignes d'escouades très espacées, se portent à
l'attaque par le N., s'emparent du village, capturent la garnison — une
centaine d'hommes — et s'emparent de deux mitrailleuses et d'un matériel
considérable : vivres, munitions, équipement, habillement, appareils
téléphoniques, etc. Toutes les issues sont immédiatement occupées et nuit se
passe sans incidents.
Pour la journée du 4 juillet, l'ordre est donné au Régiment de
porter ses avant-gardes sur la ligne : Croupe N-E. de Flaucourt, bois à 1 k.
500 S-E. de la cheminée du village. Les 9e et 11e Compagnies chargées
d'exécuter ce mouvement, vont occuper sans difficultés la Carrière et le bois
Meudon : 2 pièces de 77, 2 lance-bombes abandonnés, tombent entre nos mains. L'ennemi
s'est retiré dans la nuit sur sa deuxième position : Biaches, La Maisonnette,
Barleux.
Ainsi, en quatre jours de combat, et avec des pertes relativement
faibles, le Régiment a atteint l'objectif final qui lui avait été assigné. Le
nombre de prisonniers et le butin pris à l'ennemi, montrent éloquemment
l'ardeur et la vaillance dont tous — hommes et cadres — firent preuve en ces
glorieuses journées : plus de 350 prisonniers, 4 canons de 105, 2 canons de 77,
2 lance-bombes, 5 mitrailleuses et un matériel considérable de toute sorte,
tombèrent entre nos mains.
Cependant, la fatigue de tous est sensible et les pertes en cadres
sont très sévères : à lui seul, le 2e Bataillon a eu 7 officiers tués, dont
deux commandants de compagnie et le Médecin du bataillon : l'Aide-Major FIOLLE,
et quatre autres blessés. Dans la nuit du 4 au 5, le Régiment est alors relevé
sur ses positions par le 38e R.I.C., et va bivouaquer au Camp 33, à 1 km. E. de
Proyard. Toute la 2e D.I.C., en réserve de C.A.C., séjournera dans cette région
jusqu'au 24 juillet. Ces trois semaines de repos sont employées aux travaux de
nettoyage, et à la réorganisation des unités ».
En fait cet historique amoindrit considérablement la réalité de
cet affrontement sur la Somme. Il s'agit de l'une des batailles les plus meurtrières de
l'histoire (hors victimes civiles), avec parmi les belligérants environ 1 060
000 victimes, dont environ 442 000 morts ou disparus. La première journée de
cette bataille, le 1er juillet 1916, fut, pour l'armée britannique, une
véritable catastrophe, avec 58 000 soldats mis hors de combat dont 19 240
morts. La bataille prit fin le 18 novembre 1916. Le bilan fut, sur le plan
militaire, peu convaincant. Les gains de territoires pour les Alliés furent
modestes, une douzaine de kilomètres vers l'est tout au plus, le front ne fut pas
percé. Les combats usèrent les adversaires, sans vainqueurs ni vaincus.
Il nous faut
revenir maintenant sur la question de la date de la mort de Léon-Paul Aurès.
Selon sa fiche « Mémoire des Hommes », rédigée par les
bureaux de l’armée, il serait mort le 10 juillet 1916 à Barleux. Pourtant un
examen de cette fiche fait apparaître des éléments troublants :
- première incongruité : sous le mot juillet figure un autre mot commençant par D et se terminant par …bre,
c’est donc de décembre 1916 qu’il s’agit.
- deuxième incongruité : selon le JMO cité plus haut, le 8
RIC avait quitté cette zone de combats dans la nuit du 4 au 5 juillet, pour
aller bivouaquer un peu plus loin.
- troisième incongruité : dans sa liste nominale de ses soldats
morts, l’historique de ce régiment cite pourtant plusieurs noms de tués à Barleux,
cinq le 9 juillet, trois le 10 juillet. Exemple :
- quatrième incongruité : Léon-Paul Aurès ne fait pas partie
de cette liste, ni début juillet ni plus tard.
Quelle était à ce moment-là la situation de Barleux ? Ce fut
la limite extrême de l’avancée des troupes française dans cette offensive, l’historien Pierrick
Auger raconte : « L’attaque en direction du sud fut finalement lancée
le 4 juillet à 17 heures et se poursuivit
jusqu’au 10 inclus. Le 1er Corps Colonial enleva Biaches, la Maisonette
en face de Péronne, Belloy-en-Santerre et les conserva malgré les contre
attaques. Mais il échoua complètement devant Barleux.
Du côté du 35e Corps, Estrées, pivot de
l’opération, fut pris, repris et enfin reperdu. La réaction de l’infanterie
allemande avait été farouche. Le Général Foch n’en persista pas moins dans son
idée et décida de monter au plus tôt une opération plus puissante à laquelle
participerait la gauche de la Xe Armée.
Cette nouvelle offensive déboucha le 20 juillet en plein brouillard.
Foch, espérant un succès rapide, avait poussé au plus près ses divisions
d’exploitation. Les troupes s’élancèrent avec enthousiasme à l’ouest de Barleux, inexpugnable. Elles enlevèrent leurs premiers
objectifs mais contre attaquées de partout, elles se retrouvèrent le soir, très
éprouvées, sur leurs positions de départ ».
Pour continuer la recherche, l’on peut se référer au registre
matricule de Léon-Paul Aurès. Or celui-ci est en complète contradiction avec la
fiche des armées :
- cinquième incongruité : ce registre écrit en toutes lettres
que ce soldat a été blessé à Barleux le 10 juillet 1916.
- sixième incongruité : il donne pour date de décès le 6
décembre 1916 dans la Somme, sans précision de lieu, ce qui expliquerait la
première écriture dont les traces subsistent sur la fiche des armées.
- septième incongruité : en décembre 1916, le 8 RIC avait
depuis longtemps quitté la région de la Somme, il s’apprêtait à s’embarquer
vers le front d’Orient.
- huitième incongruité : le décès n’est acté qu’en septembre
1918, avec transcription à Anduze en octobre 1918. Pourquoi un tel délai, tout
à fait anormal pour un décès dûment constaté sur un champ de bataille, mais
usuel en cas de disparition ?
Au vu de ces documents contradictoires, il est bien difficile d’établir
avec certitude la date du décès de Léon-Paul Aurès :
- le 10 juillet 1916 au cours de la bataille de la Somme devant
Barleux ?
- le 6 décembre 1916 au moment de l’embarquement de son régiment
sur le Guichen ?
A suivre…
A propos du Guichen : construit en 1897, le croiseur Guichen quitte Saint-Nazaire pour Toulon
pour faire ses essais en Méditerranée. En septembre 1903 il transporte le
président de la République Émile Loubet (1838-1929) vers l’Angleterre. En 1913,
il est affecté à Brest comme navire-école des élèves charpentiers-manœuvriers. Au
début de la Première Guerre mondiale il sert dans la Manche. Puis il
participe, au sein de la 3e escadre au blocus des côtes syriennes en 1915. En
septembre 1915 il participe au sauvetage des Arméniens insurgés du Djebel
Moussa en les évacuant sur Port-Saïd.
En novembre et décembre 1916, en compagnie du Lutétia, il
transporte des troupes à Salonique. En 1917 il transporte des troupes de
l'Armée d'Orient de Tarente à Bizerte. En 1919, il sert lors des opérations en
mer Noire et une mutinerie, dans le contexte des mutineries de la mer Noire,
éclate à bord, menée par Charles Tillon. Retiré du service fin 1921, il est
condamné et mis en vente à Brest en 1922.