120ème
semaine
Du
lundi 13 au dimanche 19 novembre 1916
LA
PLACE DE LA MUSIQUE
Dès la défaite de 1871 contre l’Allemagne,
la chanson fait partie de la panoplie revancharde qui abreuve la France. Par
exemple, sur des paroles du Roubaisien Eugène Cornil et sur l'air de "Je
pleure ma moustache", « L'avenir du bataillon scolaire » est
typique de ces chants bravaches. Il s'agit alors de préparer la jeunesse à la
guerre qui viendra bien un jour ou l’autre et qui permettra de reprendre
l'Alsace et la Lorraine à l'Allemagne.
Par ailleurs l’armée française
accorde une grande importance aux fanfares des régiments.
Quand la guerre éclate et que l’on
a bientôt besoin de tous les hommes valides sur le front, les formations
musicales se superposent souvent avec les formations sanitaires.
Dans les cantonnements, voire même dans les tranchées, on
encourage les soldats musiciens à ne pas se séparer de leur instrument, toutes
les occasions d’échapper à l’ennui sont bonnes.
Quand les américains arriveront en
1917, leurs orchestres, fortement imprégnés de la musique noire, feront
sensation dans les rues des villages français.
A l’arrière, on est invité à
soutenir le moral des troupes en leur faisant parvenir les éléments nécessaires
à toutes les formations musicales possibles.
De nombreux fascicules sont vendus
au public, pour qu’il accompagne le soldat dans ses chants patriotiques, le chant "C'est à boire" est l'un des plus connus, il assemble deux impératifs du soldat de 14-18, la chanson et la boisson.
A suivre…