L'EAU ET LES ORPHELINS

27ème semaine

Du lundi 1er au dimanche 7 février 1915

Au Conseil  Municipal d’Anduze


Nous avons déjà vu que le Conseil  municipal d’Anduze avait rapidement pris à l’automne 1914 plusieurs mesures d’urgence liée à la guerre.
Mais nous allons maintenant revenir sur la période d’avant-guerre pour mieux comprendre quelles étaient les préoccupations de notre municipalité à cette époque.
C’est déjà la crise. Anduze doit trouver de nouvelles ressources : dès 1913 le maire avait dit au Conseil  que « le moment serait peut-être venu de demander que notre ville soit choisie pour lieu de garnison d’un bataillon ou de deux ou trois compagnies, le gouvernement ayant à placer le nombre d’hommes qu’il va avoir en plus, à la suite du maintien de la classe 1910 sous les drapeaux, et en vue du vote de la loi fixant la durée du service militaire à trois années. On pourrait utiliser, à cet effet, nos anciennes casernes. La faible distance qui nous sépare d’Alais, chef-lieu d’arrondissement où se trouve déjà une garnison qui, paraît-il, va être renforcée, pourrait aider facilement à ce qu’une partie fût détachée à Anduze. Le Conseil , considérant que la mesure ne pourrait être qu’avantageuse pour la commune et lui aider à traverser moins péniblement l’état fâcheux où elle se trouve par suite du décroissement de ses industries, décide de mettre la commune à la disposition du ministre de la guerre pour recevoir tout ou partie d’un bataillon d’infanterie qui serait détaché de la garnison d’Alais ».

Suivons maintenant la chronologie des problèmes traités en Conseil.

15 mai 1913

Sténo-dactylographie. Mlle Guiraud d’Anduze, propose la création d’un cours gratuit de sténo-dactylographie ; elle se contenterait d’une subvention annuelle de 150 francs  pour les 10 mois de cours à raison de deux séances par semaine, et mettrait momentanément sa machine à écrire à la disposition du cours. L’étude de cette question est renvoyée à la commission scolaire.
Eau. Sur l’invitation du président, le rapporteur de la commission des travaux publics donne lecture d’un rapport fait au nom de cette commission, relativement à la demande de M. Saint-Pierre, filateur, qui sollicite l’autorisation de prendre à Beauregard l’eau nécessaire au fonctionnement de sa filature, ou dans le trop-plein du grand bassin des Cordeliers. Le rapporteur conclut ce qui suit :
1° – La prise d’eau de Beauregard doit être écartée, vu que le trop-plein coulant dans le caniveau est un moyen de nettoyage des rues et par conséquent un moyen d’hygiène ;
2° – La question des eaux du grand bassin des Cordeliers pourrait être envisagée, à condition qu’il y ait de l’eau disponible. Or, pas plus tard que l’année dernière, le précédent Conseil  a rejeté une demande d’établissement de bornes fontaines à l’entrée de l’avenue de la gare, quartier absolument dépourvu d’eau ;
3° - L’engagement unilatéral de la ville à fournir des eaux pendant 20 ans ne paraît pas acceptable parce qu’il peut arriver qu’une source tarisse et que la ville soit obligée de la remplacer ; d’un autre côté, pour des circonstances que nous ne prévoyons pas aujourd’hui, la ville peut avoir l’emploi plus tard d’une quantité plus considérable d’eau ;
4° – La mare des Cordeliers ne risquerait-elle pas d’être à sec pendant l’été ?
5° - Dans sa demande M. Saint-Pierre oublie de parler du prix du mètre cube qu’il offre de payer. Il ne dit pas non plus si ce serait la nuit seulement qu’il prendrait l’eau.
L’affaire a donc une grande importance.
Le Conseil  renvoie de nouveau cette affaire à la même commission pour un supplément d’information.

30 août 1913

Le Conseil  fixe des primes pour les poulains amenés à la foire de novembre, pour les porcs gras à la foire de janvier, pour les moutons à la foire de la Passion.
Il vote une allocation quotidienne de 1,50 franc aux cinq jeunes soutiens de famille appelés pour leur service militaire.
Le budget 1914 prévoit un équilibre des recettes et des dépenses à hauteur de 56.139 francs.
Mais l’exercice 1912 (géré par la précédente équipe municipale…) a été lourd : déficit de près de 18.000 francs. Pour rattraper ce déficit, une seule solution, augmenter les impôts locaux.
NB : En 1914 un franc valait environ 4 euros 2014. La commune avait donc un budget d’environ 230.000 euros. Un siècle plus tard le budget de fonctionnement de la commune d’Anduze s’élève à près de 3,5 millions d’euros.
Débits de boissons. Le maire donne lecture d’une circulaire de M. le préfet du Gard, par laquelle est demandé l’avis du Conseil municipal sur la distance qu’il y aurait lieu de prescrire autour des établissements consacrés à un culte quelconque, des cimetières, des hospices, des écoles primaires, collèges ou autres établissements d’instruction publique, afin de fixer un périmètre dans lequel on ne pourra plus ouvrir de nouveaux débits de boisson, sans préjudice des droits acquis. Le Conseil, après un échange d’observations, considérant que dans notre localité nous constatons que des cafés ferment depuis plusieurs années, et qu’aucun ne s’ouvre, il ne paraît pas qu’il y ait nécessité à fixer la distance demandée.
Salle des Casernes. M. le président donne lecture d’une lettre de la part de M. Mazel Alexis, fabricant de limonade à Anduze, locataire de la grande salle du rez-de-chaussée des Casernes, suivant bail en date du 26 mars 1912, ayant vendu son fonds de commerce, sollicite la cession de son bail en faveur de l’acquéreur. Le Conseil  accepte ladite cession.
Courriers postaux. Le Conseil  municipal d’Anduze, vivement ému par la suppression du courrier postal partant depuis un temps immémorial à 5h00 du matin, par la réduction considérable du nombre de courriers partant le dimanche, et par tous les graves inconvénients qui en résultent pour la population et le commerce anduziens ; invite l’administration des PTT de bien vouloir rétablir ces divers courriers, supprimés sans motif plausible et sans enquête préalable. Le Conseil  municipal profite de cette circonstance pour signaler à l’administration des PTT les nombreuses récriminations du public qui se plaint de ce que, depuis quelque temps, les services du bureau des Postes et Télégraphes sont très mal assurés.
Cours de sténo-dactylographie. Le Conseil  donne l’autorisation demandée sous la réserve que si le nombre d’élèves est ou devient insuffisant la subvention annuelle de 150 francs pour les dix mois de cours ne sera mandaté qu’en raison du nombre de mois de travail.
Demande d’eau par M. Saint-Pierre. Sur rapport de sa commission des travaux publics le Conseil  examine à nouveau la demande faite par M. Saint-Pierre, filateur, qui désirerait prendre l’eau nécessaire au fonctionnement de sa filature de Beauregard. Après une étude approfondie, le Conseil  estime que l’eau destinée à l’alimentation de la population n’étant pas en excès, il ne peut prendre en considération la demande Saint-Pierre mais il pense que la question pourra être étudiée à nouveau dès que la ville sera en possession d’une nouvelle distribution d’eau.

12 octobre 1913

Gestion des affaires ordinaires d’assistance aux personnes en difficultés financières : femmes en couches, jeunes gens appelés sous les drapeaux alors qu’ils sont soutiens de famille nécessiteuse, vieillards indigents, etc…
Bilan des orages du 2 octobre : ils ont causé de graves dégâts sur les chemins vicinaux et ruraux qui sont souvent devenus impraticables. Le Conseil  demande des secours au département pour leur réparation.

22 novembre 1913

Création d’une borne-fontaine au Chemin neuf. Le maire pose sur le bureau un devis dressé par l’architecte municipal relatif à l’établissement d’une borne-fontaine à l’avenue de la gare. Il explique que ce projet de construction d’une borne-fontaine a déjà reçu à plusieurs reprises l’approbation du Conseil, qu’il ne manque donc plus qu’à examiner le devis estimatif s’élevant à la somme de 1455 francs, à l’approuver, s’il est conforme aux vues du Conseil, et à voter les fonds. Pour faire face à la dépense, le maire propose l’ouverture d’un crédit de 1500 francs qui serait pris sur le budget 1913, dépenses imprévues, et frais d’études pour l’installation de l’éclairage électrique. Le Conseil, considérant que le quartier du chemin neuf, près de la gare, est privé d’eau potable ; que le projet dont il s’agit est une urgence incontestable ; décide la construction d’une borne-fontaine sur le bord de la route nationale 107, au quartier du chemin neuf, face à la maison Plantier, en prenant l’eau au grand bassin des Cordeliers.
Pétition. Le maire donne lecture d’une pétition par laquelle les habitants du faubourg du Pont (côté Alais) demandent l’établissement d’une borne-fontaine sur ce côté du faubourg, complètement privé d’eau. Le Conseil  accepte en principe et décide de faire étudier la question par l’architecte municipal.
Subvention. Une demande de subvention faite par la Société des Enfants du Gard, à Paris, n’est pas prise en considération.
Jeu de quilles. Par lettre du 19 septembre dernier, le sieur Dhombre César, demande l’emplacement du jeu de quilles, sis entre la route nationale n° 107 et le mur du Quai, à l’effet d’y tenir un jeu de quilles toute l’année. Il offre la somme de 30 francs l’an pour la location, il s’engage à tenir cet emplacement dans un état de propreté irréprochable. Après un échange d’observations, la demande du sieur Dhombre n’est pas admise. A cette occasion, le Conseil est unanime pour protester contre l’état de malpropreté dans lequel se trouve constamment l’emplacement dont il est parlé, et invite le maire à faire enlever les roues hors d’usage et vieux débris de toutes sortes qui l’encombrent, empêchent l’écoulement des eaux pluviales et font de ce quartier un véritable dépôt d’immondices.
Reboisement de Saint-Julien. Le Conseil  municipal déclare être dans l’intention de reboiser un terrain d’une contenance de neuf hectares dont la commune est propriétaire au lieu-dit : montagne de Saint-Julien. Les travaux seront exécutés en 1914. La dépense est évaluée approximativement à la somme de 450 francs. Une subvention en nature de 48 kilos de graines de pin d’Alep sera remise à Anduze au garde des Eaux et Forêts (port dû).


23 décembre 1913

Fontaine couverte aux monuments historiques. M. le président donne lecture au Conseil  d’une dépêche ministérielle en date du 5 novembre 1915, qui lui a été transmise par M. le sous-préfet d’Alais, ainsi conçue : « Le Sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts, à M. le préfet du Gard. La commission des monuments historiques vient d’appeler mon attention sur l’intérêt que présente la Fontaine Couverte d’Anduze, et elle m’a proposé d’en faire prononcer le classement au nombre des monuments historiques. Je vous prie d’inviter le Conseil  municipal d’Anduze à faire connaître s’il y a quelque objection à opposer à ce classement ». 
Le maire ajoute que les habitants possédant un droit sur l’écoulement des eaux de ladite Fontaine ont été consultés, tous consentant au classement, à condition qu’aucune atteinte ne soit, de ce fait, portée à leurs droits. Le Conseil, à l’unanimité, ne voit aucune objection à proposer au classement de la Fontaine de la place couverte parmi les monuments historiques.
Gaz et eaux. Sur la proposition de son président, le Conseil  émet le vœu qu’aucune nouvelle taxe ou imposition ne viennent frapper les consommateurs de gaz et d’électricité et ne viennent aggraver encore pour les petits consommateurs, qui représentent 70 % des abonnés, les conditions de la vie chère.

14 février 1914

Pétition vente au déballage. M. le président donne lecture au Conseil d’une pétition des commerçants de la localité qui demandent l’interdiction de la vente au déballage. Renvoi en commission.
Demande d’érection d’une statue à Henri Brisson (homme politique national de gauche, deux fois président du Conseil, mort en 1912). Renvoi en commission.
Question des fontaines à établir au faubourg du Pont, côté Alais et côté Générargues : renvoi en commission.

28 mai 1914

Fontaine couverte. Le maire donne lecture au Conseil  d’un arrêté de M. le ministre de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts, en date du 21 février 1914, par lequel la Fontaine couverte d’Anduze est classée parmi les monuments historiques.
Goudronnage des routes. M. le président donne lecture d’une circulaire de M. le préfet du Gard en date du 23 avril dernier, disant que le Conseil  Général du Gard a émis le vœu que la réfection ou l’amélioration des routes nationales soient effectuées dans la traversée des villes ou villages de façon à supprimer la poussière soulevée par les véhicules ; que, pour atteindre ce résultat, le goudronnage constitue le meilleur procédé à employer, mais il est indispensable que l’opération soit renouvelée tous les ans. Or les goudronnage ne pouvant être exécutés sur les routes nationales que lorsque les intéressés acceptent de prendre à leur charge la moitié, au moins, de la dépense, et la somme à employer annuellement étant de 673 francs : le maire est prié d’appeler la délibération du Conseil sur cette question, et, le cas échéant, prendre l’engagement de voter chaque année le crédit représentant la part contributive de la commune, soit la somme de 336 francs. Le Conseil, après en avoir délibéré, considérant que le goudronnage des routes aurait un effet bienfaisant pour faire disparaître la poussière soulevée par les véhicules, serait désireux de voir appliquer ce procédé. Mais, attendu que le budget de la commune n’est pas en état de supporter la dépense en résultant, demande que le goudronnage soit effectué aux seuls frais du département.
Subventions. Les demandes de subventions faites par la Société de Protection des Engagés Volontaires Elevés sous la Tutelle Administrative, et de l’Union des Femmes de France, ne sont pas prises en considération.
Orphelinat. M. le président donne la parole à M. Bonnet, rapporteur de la commission de l’orphelinat Pérot. M. Bonnet donne lecture de son rapport où il expose la fugue d’un pupille de l’orphelinat du jeudi 21 courant, sa réintégration le vendredi 22, ayant été ramené par sa sœur, domestique, où il s’était dirigé. Comment la rumeur publique accusait le fermier-directeur de malmener les orphelins, ce qu’une enquête discrète ordonnée par le maire confirma. Comment l’audition des deux enfants et du fermier, par la commission, fut jugée nécessaire, ce qui eut lieu le dimanche 24 à 9h00 du matin. 


A cette séance les enfants reconnurent, séparément, qu’ils avaient été l’objet de mesures brutales consistant à recevoir des coups, à coucher dans l’escalier en plein hiver, sans couvertures, à être privés de nourriture lorsqu’ils étaient accusés d’une faute, jusqu’à ce qu’ils en aient fait l’aveu, etc., procédés reconnus exacts par le fermier, qui les atténua quelque peu, mais qui ajouta qu’il préférait démissionner plutôt que d’être forcé à ne pas châtier les enfants à sa convenance. Comment la commission prit de suite la décision d’accepter la démission du directeur, de lui enlever les enfants et de les remettre momentanément, l’ainé à M. Fesquet, le jeune à M. Coulomb, qui ont bien voulu se charger d’eux. Le rapporteur termine en laissant au Conseil  le soin de conclure en prenant la décision qui lui conviendra le mieux, tout en s’appuyant sur l’article 22 des statuts de l’orphelinat, qui permettent de renvoyer immédiatement le fermier en l’indemnisant de ses récoltes à dire d’experts, ou de le laisser jusqu’à la fin de son année sans aucune indemnité. Après une longue discussion, le Conseil charge le même commissaire d’appeler le directeur et de s’entendre amiablement avec lui pour lui faire vider les lieux le plus tôt qu’il en sera possible.

31 mai 1914

Vote du budget de 1913. Il s’est finalement élevé à 70.027 francs, laissant un bénéfice de 14.884 francs.
Subvention. Le Conseil  vote une subvention au Club Cévenol Syndicat d’initiative d’Anduze pour faire face à ses premières dépenses, les cotisations devant ultérieurement suffire à son fonctionnement. Accord pour une subvention de 100 francs.
Orphelinat Pérot. M. le président donne lecture au Conseil  de la lettre de démission du fermier-directeur de l’orphelinat Pérot. Par sa lettre, il s’engage à laisser libre, à la date du 1er janvier 1915, le bâtiment et les propriétés, à laisser libre l’accès de la propriété et de l’écurie, en cas de besoin, à partir du 1er octobre 1914 au nouveau fermier ou à toute autre personne désignée par l’administration municipale, dans le but de préparer le terrain, faire les semailles et tous travaux agricoles utiles, et avant cette période pour soigner la vigne nouvellement plantée ; s’engage, en outre, à cultiver la propriété comme par le passé et entretenir les bâtiments en bon père de famille. Le Conseil  municipal accepte cette démission. Sur la proposition de la commission de l’orphelinat Pérot, les statuts votés par le Conseil municipal du 20 février 1910, approuvés par M. le préfet le 11 mars suivant, sont ainsi modifiés : article 20, ajoutant : « il devra en outre fournir mensuellement au Maire un rapport écrit sur la conduite des pupilles et sur tout ce qui se rapporte à l’orphelinat ».

(Puis viennent les Conseils du deuxième semestre 1914, déjà présentés ici, voir semaines 001, 011, 014).

6 janvier 1915

Demande d’une garnison. Le Conseil  municipal d’Anduze, considérant qu’à la suite de l’appel des classes de 1915 et 1916, l’autorité militaire va se trouver dans l’obligation de pourvoir au logement d’un nombre de soldats beaucoup plus considérable qu’en temps normal, a l’honneur de prier M. le Ministre de la Guerre de vouloir bien choisir notre ville comme lieu de garnison pour deux compagnies d’infanterie.
Pour justifier le bien-fondé de sa demande, le Conseil municipal se permet d’insister particulièrement sur les considérations suivantes :
1°. Situation géographique : gare de chemin de fer à 13 kilomètres d’Alais, 43 kilomètres de Nîmes. Climat tempéré du midi. Absence de grands vents et d’humidité. Altitude 156 mètres.
2°. Eaux : sources abondantes et pures. Constatation officiellement reconnue par le laboratoire de bactériologie de la faculté de Montpellier.
3°. Population : toujours la première sur la brèche lorsqu’il s’agit d’institutions patriotiques. Accueil aux troupes de passage. Il existe actuellement 67 lits mis à la disposition du service de santé militaire depuis le 14 septembre 1914.
4°. Etat des locaux proposés à l’autorité militaire. Situés au sud-ouest de la ville, comportant deux grands bâtiments et trois vastes cours plantées d’arbres, le tout à proximité du champ de foire pouvant être utilisé pour la manœuvre. Eau de source à volonté dans l’immeuble même. À proximité d’un vaste plateau situé au dessus de la ville pouvant être aménagé en champ de tir, également mis à la disposition de l’autorité militaire.
Pour toutes ces considérations le Conseil  municipal a le ferme espoir que sa demande sera sérieusement étudiée et recevra un accueil favorable.

A suivre…