203ème
semaine
Du
lundi 17 au dimanche 23 juin 1918
Les
40ème et 240ème Régiments d’Infanterie
Chaque région de France est rattachée, au moment de la
mobilisation de 1914, à un Corps d’Armée, pour le Gard c’est le XVème. L’un de
ses régiments, le 40ème régiment d’infanterie (40 RI), est basé à Nîmes, c’est
là que sont incorporés pour leur service, puis pour la guerre, la plupart des hommes
d’Anduze, Saint-Sébastien d’Aigrefeuille, Tornac, et autres villages du canton
d’Anduze. Ceci est valable surtout pour l’infanterie, car d’autres jeunes gens
sont dispersés dans divers corps spécifiques (artillerie, génie, chasseurs
alpins, coloniaux) en fonction des besoins ou de leurs capacités.
Un autre régiment de réserve complète le 40 RI : c’est le
240ème régiment d’infanterie (240 RI) composé au départ d’hommes plus âgés que
les conscrits du moment. Ce régiment complémentaire n’est en principe pas
destiné au front. Mais cette distinction vole vite en éclats, dès que les
premiers désastres d’août 1914 imposent l’engagement dans les tranchées de tous
les hommes disponibles, « pépères » compris.
On trouvera ci-dessous le résumé du parcours de ces deux
régiments, parcours emportant ses hommes de la défense du territoire national
en 1914 jusqu’aux confins de la Russie, en 1918, pour la lutte contre les
bolcheviks.
Parcours jalonné de quinze cadavres de jeunes gens.
Août 14
40
RI - Mobilisation à Nîmes
Effectif :
• 3119 sous-officiers, caporaux et soldats
• animaux : chevaux de selle (33) ; chevaux de traits( 99) ;
mulets (45) ; total : 177 animaux
• nombre de voitures : 3 à un cheval ; 32 à deux chevaux ; 13 à 2
chevaux ; total : 48 voitures
Arrivé en Lorraine dès le 8 août, le 40 RI participe aux
désastreuses affaires de La Garde et Dieuze. Il bat en retraite, ce qui lui
vaudra d’être suspecté de lâcheté devant l’ennemi.
Le 20 août, le régiment est réduit à 900 hommes.
240
RI - Mobilisation à Nîmes
Destinée, en principe à la défense des Alpes, la division se concentre
dans la région d'Avignon. Le 9 août, le régiment quitte Nîmes et se rend par
voie de terre à Avignon où il cantonne jusqu'au 19 août.
Le 20 août, la division est embarquée en chemin de fer pour se
rendre dans la région de Verdun. Baptême du feu le 24 août. Cette
première prise de contact avec les Allemands coûte au régiment 5 officiers
(dont 1 commandant) tués, 7 blessés et près de 900 sous-officiers et hommes
tués, blessés ou disparus.
CHARDINOUX Louis Auguste. Soldat, mort le 25 août 1914 à Buzy-Warcq
(Meuse). Tué à l'ennemi.
FLOURET Louis Camille. Soldat mort le 25 août 1914 à Saint-Maurice
Warcq (Meuse). Disparu.
GERVAIS Alexandre Louis. Sergent, mort le 25 août 1914à Warcq
(Meuse). Disparu.
PERSÉGOL Jules René. Soldat, mort le 25 août 1914 à Saint-Maurice-Warcq-Boinville
(Meuse). Blessures de guerre.
QUET Laurent Auguste. Soldat mort le 25 août 1914 à Saint-Maurice-Warcq-Boinville
(Meuse). Disparu.
Septembre 1914
40 RI - Poursuite de l’ennemi vers la Meuse.
Le régiment reçoit de nouveaux effectifs destinés à combler les pertes.
Batailles dans les bois.
POMMARET Paul. Soldat mort le 17 septembre 1914 à Haucourt-Malancourt–Ippécourt
(Meuse). Disparu.
240
RI - Bataille de la Marne
AGUILLON Bertin. Soldat mort le 20 septembre 1914 à Hattonchâtel
(Meuse). Blessures de guerre.
FELGEYROLI Fernand. Soldat mort le 26 septembre 1914 à
Malimbois-Rupt (Meuse). Tué à l'ennemi.
GOUT Albert. Soldat mort le 06 septembre 1914 à Saint-André
(Meuse).
TRAVIER Julien-Paul. Soldat mort le 26 septembre 1914 à
Chauvoncourt (Meuse). Tué à l'ennemi.
Octobre 1914
40 RI - Bataille du Bois-de-Forges.
240
RI - Secteur de Saint-Mihiel
Novembre et décembre 1914
40 RI - Secteur de Saint-Mihiel. Nouveaux
renforts. L'état d'extrême fatigue du Régiment a rendu les marches très
lentes. Beaucoup d'hommes ont les pieds gelés.
240
RI - Jusqu’à mars 1915 : Secteur de Verdun, Haucourt-Malancourt
Janvier 1915
40 RI - Secteur de Raffécourt jusqu’en mai
1915
MARTIN Fernand. Soldat mort le 29 janvier 1915 à Marre (Meuse).
240
RI
CROUZET Léopold-Louis. Soldat mort le 28 janvier 1915 à l’hôpital
de Bar-le-Duc (Meuse). Blessures de guerre.
Mars 1915
240
RI - Jusqu’en juin 1915 : secteur de Vauquois
Mai 1915
40 RI - Secteur de Ville-sur-Tourbe jusqu’en
août 1915
Juin 1915
240
RI - Jusqu’en septembre 1915 : secteur de Massiges
Septembre 1915
40
RI - Secteur de la ferme de l’Espérance
Octobre 1915
Bataille de Champagne
40
RI et 240 RI - Secteur de
la butte de Souain
Novembre 1915
40
RI - Secteur de Reims jusqu’en juin 1916
Juin 2016
40
RI et 240 RI - Jusqu’en août
1916 : secteur de Verdun
GUY Arthur-Samuel. Caporal mort le 27 juin 1916 à
Bras-sur-Meuse (Meuse). Tué à l'ennemi.
Août 1916
40
RI - Secteur de Soisson jusqu’en octobre 1916
Septembre 2106
240 RI – Jusqu’en novembre 1916 : Secteur
du chemin des Dames
Décembre 2016
240
RI – Dissolution du régiment
Janvier 1917
Affectation du 40 RI à
l’armée d’Orient, départ pour Salonique.
RIBOT Daniel. Soldat mort en mer le 25 janvier 1917,
dans le naufrage de l’Amiral Magon.
Mars 1917
Ravin des zouaves (Macédoine).
Avril et mai 1917
Florina. Eksisu. Katérini (Macédoine). Retour à Salonique.
Juin 1917
Arrivée au Pirée (Grèce), occupation d’Athènes.
Juillet à décembre 1917
Retour à Salonique, batailles de Florina et Monastir (Macédoine).
Situation fixée autour de Posen et de Gotha (Macédoine).
Septembre 1918
Offensive vers la Bulgarie. Armistice avec ce pays. Passage du
Danube.
Novembre 1918 à février 1919
Entrée en Roumanie, arrivée et stationnement à Bucarest.
BASTIDE Louis. Soldat au 240 RI, mort en captivité le 6
novembre 1918, à l’hôpital de Bönningheim, Allemagne.
Mars à mai 1919
Campagne en Russie contre les bolcheviks. Passage du Dniester.
Séjour en Bessarabie.
Juin à septembre 1919
Retour en Bulgarie. Dissolution du 40 RI. Retour à Nîmes, démobilisation,
retour des hommes dans leurs foyers.
A suivre...