AFFECTUEUX COMPLIMENTS



Du lundi 16 au dimanche 22 septembre 1918

DES ARTILLEURS COUVERTS D’HONNEURS

Adolphe GUY
Canonnier au 38ème Régiment d’Artillerie
Mort le 18 octobre 1918 à l’hôpital d’Amélie-les-Bains


Adolphe GUY est né le 10 décembre 1877 à Anduze, d’Adolphe et de Célina née Nègre. En 1897, il est cultivateur et réside à Tornac. En 1898, il est incorporé pour son service militaire au 2ème régiment de Dragons de Tarascon, il y passe ses deux ans réglementaires.


En août 1914, il intègre le 38ème Régiment d’Artillerie de Nîmes. Il y reste jusqu’au 7 janvier 1917, date à laquelle il est détaché aux mines d’Alès, mais il n’y reste qu’une semaine avant de retourner vers ses canons, auprès desquels il est 2ème canonnier-servant.

Conscrits 1906 du 38 RA. Ils s'auto-dénomment des "Ouvriers d'Art"...
Le parcours de ce régiment est classique, entièrement tourné vers l’appui aux régiments d’infanterie dans leurs attaques ou leurs défenses :
La mobilisation. Le départ. Bataille de Lorraine (août 1914).
La bataille de da Marne (septembre 1914).
L'Argonne (juin – juillet 1915).
La bataille de Champagne (septembre 1915).
La Butte du Mesnil (décembre 1915 - mai 1916).
Verdun (1916) :
a)L'arrêt (mai -novembre).
b) (L'attaque du 15 décembre.
c) L'attaque du 20 août.
Le secteur de Lorraine (octobre 1917 - mai 1918).
La défense de l'Oise (juin 1918).
L'offensive de la Somme (19 août 1918 - 11 novembre 1918).

Faute de détails sur la date à laquelle Adolphe Guy a quitté son régiment pour être hospitalisé, nous ne pouvons que transcrire la conclusion de l’historique du 38ème Régiment d’Artillerie sur ses quatre années de guerre :
« La conduite admirable du 38e d'artillerie pendant la guerre, la part glorieuse qu'il a prise dans les combats où il s'est trouvé engagé lui valurent toujours les félicitations de ses chefs et la reconnaissance de ceux qu'il avait appuyés par ses tirs.
Bien souvent sous les ordres de corps d'armée étrangers au sien, il fut toujours complimenté
Général Toulorge
pour les services qu'en toutes circonstances il avait rendus. Le général Toulorge, commandant le 3ème corps d'armée, tout en remerciant chaleureusement la 126e division de l'aide qu'elle lui avait fournie, cita en ces termes le 38e à l'Ordre de son corps d'armée :
« Régiment d'élite dont les belles qualités militaires, qui lui ont valu une citation à l'armée en août 1917, ont été encore remarquées au cours de ces combats de juin et viennent à nouveau de s'affirmer au début d'août 1918. Entré dans la bataille lie 9 juin, après une marche critique sous le tir de préparation ennemi, a, sous les ordres du lieutenant-colonel Maillard, donné le plus bel exemple d'énergie en prêtant, dans toutes les circonstances du combat, un appui constant et efficace malgré les fréquents changements de position effectués sous le feu. Du 8 au II août 1918 il vient de faire preuve à nouveau d'une endurance, d'un esprit offensif et d'une énergie qui, en lui permettant de coller sans discontinuer à l'infanterie, ont assuré la progression et le succès par une action précise et toujours opportune ».
Enfin, l'esprit magnifique d'organisation, d'endurance et de travail qu'il a témoigné à Verdun d'abord, puis dans l'Oise et dans la Somme, lui firent obtenir du général commandant en chef, sur les propositions des généraux Guillaumat et Debeney, deux citations à l'Ordre de l'armée :
1° Extrait de l'ordre général n° 900 de la IIe armée, en date du 15 septembre 1917 : « Régiment aussi résistant dans la défensive qu'ardent dans l'offensive. De mai à août 1916, sous des bombardements incessants, a brisé par la violence de ses feux toutes les tentatives acharnées de l'ennemi sur la cote 304. Le 15 décembre 1916, bien qu'à peine à l'abri des intempéries, a préparé et appuyé d'une façon parfaite l'enlèvement d'assaut de la côte du Poivre et de Vacherauville. Le 20 août 1917, sous le commandement énergique et expérimenté du lieutenant-colonel Maillard, a très bien contribué par la précision et la souplesse de ses tirs, à la progression de ses troupes d'attaque et à leur établissement sur le terrain conquis ».


 2° Extrait de l'ordre général de la 1ère armée, n° 171, en date du 15 novembre 1918 : « Régiment d'élite possédant au plus haut degré l'esprit de devoir et de sacrifice, dont les vertus militaires et les brillantes qualités manœuvrières viennent de s'affirmer à nouveau pendant les combats d'août à octobre 1918, a pris, sous le commandement habile du lieutenant-colonel Maillard, la part la plus active aux succès remportés par la division du 8 au 20 octobre. Par la rapidité et l'habileté de ses manœuvres, par son action constante, son appui opportun et toujours efficace, a permis à l'infanterie de réaliser un gain de plus de 20 kilomètres en a profondeur, la capture de plus de 1 500 prisonniers, de nombreux canons et d'un matériel considérable ».
Par décision du 9 novembre 1915 le droit du port de la Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre était accordé au 38e par le général commandant en chef. Le général Mathieu, commandant la 126e division ajoutait qu'il était fier d'être à la tête d'une division où chaque corps avait fait preuve de courage sur le champ de bataille et qu'il était heureux de transmettre à ses troupes ses affectueux compliments ».


Adolphe GUY est mort le 18 octobre 1918 à l’hôpital militaire d’Amélie-les-Bains d’une maladie qui ne nous est pas connue. Il figure sur le Monument aux Morts de Tornac, mais pas sur son Livre d’Or. Il figure aussi sur la stèle du temple de Tornac.
A suivre…