62ème
semaine
Du lundi 4
au dimanche 10 octobre 1915
REPRISE DE
LA MAIN DE MASSIGES
Georges-Eugène
Galoffre, 38ème Régiment d’Infanterie Coloniale
Mort le 6 octobre
1915, à Perthes-lès-Hulus, Marne
Georges-Eugène
Galoffre est né le 14 février 1882 à Paris. Son père est Eugène Galoffre, l’un
des plus importants notables d’Anduze, qui y possède la chapellerie qui porte
son nom.
Il est incorporé
comme soldat de 2ème classe au 38ème Régiment d’Infanterie Coloniale, 20ème bataillon.
Ce régiment participe à la deuxième bataille de Champagne, qui vise à
reconquérir des positions dominantes perdues en 1914. Parmi elles la fameuse « Main
de Massiges », série de cinq crêtes en éventail à partir d’un plateau que
les Allemands ont largement eu le temps de fortifier.
Au pied de ces
crêtes se trouvait le village de Perthes-lès-Hulus. Ce village comptait 156
habitants avant la guerre, dès septembre 1914 il fut anéanti, parce qu'il se trouvait au pied de la main de Massiges, position stratégique.
Historique du 38°
Régiment d'Infanterie Coloniale : « En Champagne. Venu par voie de terre jusqu'à Void, le Régiment
s'embarque en chemin de fer le 28 septembre 1915, à Nançois-le-Petit et
débarque à Sainte-Menehould, puis est conduit en autos à Somme-Suippe ; le 28
septembre, il bivouaque au Trou Bricot et se prépare à prendre part aux
attaques qui ont commencé le 25. Jusqu'au 6 octobre, il subit les fluctuations
de la lutte et, sans attaquer effectivement, il essuie des pertes sensibles. Il
occupe ensuite le secteur de Ville-sur-Tourbe et enfin la Main de Massiges. Le
commandant Kelly a été blessé le 2 et évacué; le commandant Durand, nommé
lieutenant-colonel est remplacé le 12 septembre par le commandant Legrand
évacué peu après. Le séjour en Champagne fut particulièrement pénible ; ce coin
du front garda une grande activité et la boue, bien connue de la Champagne
pouilleuse rendait les relèves, ses opérations et le ravitaillement fatigants
au possible ».
La boue de Massiges,
c’est de la craie, de la poussière quand le temps est sec, de la glu quand il
pleut. Les soldats s’aménagent les abris qu’ils peuvent, notamment dans les entonnoirs
creusés par d’énormes obus ou par des mines.
Le JMO raconte la journée
du 6 octobre : « Effectif :
32 officiers, 1646 hommes de troupe.
3h – les bataillons sont en faction ou en réserve dans
les différents bois de la main de Massiges
17h45 – le 38RIC doit relever le 44 sur ses positions
dans la nuit suivante
Pertes : 3 officiers blessés, hommes de troupe 8
tués, 63 blessés, 2 disparus ».
C’est au cours de
cette journée du 6 octobre 1915 que Georges-Eugène Galoffre est tué.
Le village de
Perthes-lès-Hulus près duquel il est mort ne s’est jamais relevé de cette guerre,
à la création du camp militaire de Suippes en 1950, la commune fut
officiellement supprimée, et son territoire rattaché à la commune voisine de
Souain, qui prit alors le nom de Souain-Perthes-lès-Hurlus en mémoire du
village disparu.
A
suivre…