UNE CHARGE EREINTANTE

15ème semaine

Du lundi 9 au dimanche 15 novembre 1914

L’EQUIPEMENT DU SOLDAT

Henri Barbusse
L'équipement du soldat de 1914 est l’étrange résultat du heurt de deux contraintes :
- l’obsession règlementaire des armées, qui veut tout prévoir et contrôler,
- le contact avec des réalités dépassant toutes les prévisions : foule de mobilisés (environ un million et demi d’hommes en 15 jours), type de guerre inconnu (mitrailleuses et artillerie lourde), nombre des morts (301.100 d’août à décembre 1914).

Il y a donc souvent loin des directives des bureaux de l’intendance aux pratiques des soldats sur le terrain. Mais comme on ne plaisantait pas avec la discipline non plus, c’était à chacun de s’accommoder du mieux possible au sein de la règle générale. C’est avec quelques propos de l’écrivain Henri Barbusse (de famille tornagaise) dans ses lettres à sa femme que nous allons maintenant parcourir cet inventaire de l’équipement du soldat de 1914.

L’uniforme :
- une paire de brodequins
- des jambières en cuir
- un pantalon rouge garance avec en dessous un caleçon
- une paire de bretelles
- une chemise
- un képi rouge et bleu
- un ceinturon avec plaque
- un mouchoir
- une cravate de coton, bleue
- une capote de toile bleue.

Mais compte tenu des difficultés d’équiper tout le monde puis de l’usure rapide des effets fournis l’armée acquiert très rapidement une allure des plus surprenantes. Description d’Henri Barbusse : « Les fantassins, les cyclistes, les estafettes, les infirmiers passent dans des accoutrements hétéroclites. Quelques-uns n’ont presque plus rien de l'uniforme. Les pantalons de velours, les pantalons de toile kaki, les capuchons versicolores, les sacs montés chacun d’une façon diverse mais toujours monumentaux, font des taches pittoresques et impressionnantes ».

Nous reviendrons plus tard sur la question des brodequins, tant elle est importante pour le fantassin. En revanche parlons d’emblée de deux accessoires essentiels :

Le bidon : sa forme à 2 ouvertures date de 1877. Il est en métal et d'une contenance de 1 litre. Il est recouvert de toile de couleur "gris de fer bleuté" et possède une anse de cuir de couleur noire. Il est habituellement porté sur le côté droit pour éviter qu'il s'entrechoque avec la baïonnette. Les soldats qui souffrent énormément de la soif s'équipent de bidons civils ou de vieux bidons du Second Empire qu'ils recouvrent de drap.

La musette modèle 1892 : elle est confectionnée en toile de couleur brune mais de très nombreuses nuances sont rencontrées, pouvant aller du beige très clair au brun rouille très foncé. La dernière modification date de 1879, elle consiste en un prolongement de la sangle tout autour des coutures latérales de la musette. Cette amélioration permet de rendre la sangle plus solide et d'éviter qu'elle ne s'arrache à l'usure.
La musette contient les vivres du jour et tous les objets personnels dont le soldat a besoin à portée de main (pipe, tabac, briquet, papier à lettre, etc…).
Tout au long du conflit, les soldats vont se munir de plus en plus d'une ou de deux musettes supplémentaires. Cette pratique non réglementaire va leur permette d'emporter encore plus de choses avec eux.
Souvent remplie au maximum, la musette a l'inconvénient de peser lourd sur le dos du soldat, de l'engoncer et d'entraver sa respiration. Dés 1914, les Allemands ont constaté qu'une musette portée avec une courroie sur l'épaule fatigue énormément le fantassin. C'est pour cette raison que la musette allemande est attachée avec 2 sangles au ceinturon.
Mais il y a un autre usage de la musette : c’est celui de protection contre les balles, les éclats d’obus ou les retombées diverses des multiples explosions. En effet l’armée française n’avait tout simplement pas de casque en 1914… Citations d’Henri Barbusse : « Je mets sur ma tête ma musette » « Terré, la musette sur la tête, j’attends les coups ».


Le havresac : sa forme originelle date de 1893. Le modèle d'entrée en guerre possède un cadre de bois, des sangles en cuir noir, et une toile cirée très sombre.  Les manières de monter l'équipement sur le havresac sont multiples, chaque soldat disposant à sa guise son matériel. Seule la gamelle individuelle trône invariablement sur le sommet du sac, inclinée vers l'arrière pour permettre le tir couché. Mais cette gamelle joue aussi un rôle de protection pour la tête du soldat : mise sous le képi elle sert de casque rudimentaire, le plus souvent parfaitement illusoire. Le musée du Val-de-Grâce, consacré à la médecine militaire, comprend des vitrines où sont exposées des dizaines de gamelles perforées par des balles ou déchiquetées par un éclat d’obus…

Rempli des effets du soldat puis monté de tout l'équipement, le poids du havresac peut atteindre 20 à 25 kg. Si l'on ajoute à cela le poids des 2 musettes pleines, des 3 cartouchières remplies de munitions, du bidon et des grenades, on imagine le fardeau que doit transporter le soldat lorsqu'il part pour les tranchées.
Henri Barbusse le 26 décembre 14 – « Marche de 15 km jusqu’au soir, terrible avec le sac surchargé ! Tirement pas ordinaire du dos et des épaules (…). Nous sommes partis à 5 heures. Les pauses, sac au dos, ont commencé : on stationne, écrasé par la charge, pendant des temps interminables (…). Le sac chargé avec les musettes bondées, les 120 cartouches, pain et provisions distribuées, cela fait bien 40 kilos, et dès les premiers pas on a l’impression qu’on ne pourra pas faire cent mètres. Ce sacré sac coupe la respiration complètement ».
Le havresac contient à l'intérieur :
- une chemise de rechange (habituellement au fond du sac en guise de matelassure) ;
- la vareuse quand elle n'est pas portée (juste sous la palette de fermeture, c'est donc elle qui est accessible en premier) ;
- une paire de lacets ;
- une paire de chaussettes renouvelée tous les mois, en laine pour l'hiver, mi-laine mi-coton pour l'été.
- une paire de bretelles de rechange ;
- un second mouchoir ;
- le bonnet de police ;
- une brosse à habit ;
- une trousse à couture ;
- de la lessive ;
- du savon et le nécessaire de toilette (serviette) ;
- une lampe de tranchée ;
- le matériel pour nettoyer l'arme et sa boîte de graisse ;
- des compresses de protection pour le masque à gaz ;
- un sachet de pansements individuels ;
- divers ustensiles de cuisine que les soldats se répartissent (marmite, cantine, couverts, seau en toile, ouvre-boîtes…).

Au dessus et sur les côtés (liste non exhaustive car de nombreuses variantes existent) :
- une couverture ;
- une toile de tente avec ses piquets et les 3 sardines ;
- une seconde paire de chaussures ;
- un ou plusieurs outils individuels ;
- un ou plusieurs ustensiles de campement collectif ;
- un seau à eau en toile ;
- une gamelle individuelle.

Quand il montait à l'assaut
le soldat de 1914 portait tout son barda
Les ustensiles de cuisine :
- Le quart qui est normalement porté dans la musette et fréquemment fixé au bidon.
- La gamelle individuelle dont le couvercle est retenu par une petite chaînette. La gamelle est rangée sur le sommet du sac.
- La cuillère et la fourchette. Il est curieux de constater qu'aucun couteau n'est fourni par l'intendance. Ce fait n'est en fait pas tellement gênant car la plupart des soldats viennent des campagnes et possèdent déjà un couteau personnel qu'ils ne quittent jamais. Du reste, les catalogues de vente ou les roulottes qui se pressent aux cantonnements des troupes en proposent de nombreux modèles.
- L'ouvre-boîte "le singe" d'achat civil
- Le moulin à café filtre Klepper (modèle 1896). Il est généralement rangé dans la gamelle individuelle, sous le plat.

Les rations alimentaires :
Il existe 3 types de rations :
- la ration normale distribuée en cantonnement ;
- la ration forte distribuée dans les périodes de combats ;
- la ration de réserve que le soldat possède en permanence sur lui.
Les rations normale et forte sont constituées de vivres frais qui sont prévus pour une journée. Elles sont transportées dans la gamelle et la musette :
- pain frais (750 g) ;
- viande fraîche salée ou fumée (400 g normale, 450 g forte) ;
- lard (50 g) ;
- légumes secs et riz (60 g normale, 100 g forte) ;
- café (24 g normale, 36 g forte) ;
- sucre (32 g normale, 48 g forte) ;
- sel (24 g) ;
- vin (1/2 l).
La ration de réserve est quant à elle constituée de conserves et de produits non périssables que le soldat ne peut consommer que sur ordre, si le ravitaillement n'a pu avoir lieu. Elle est placée dans le havresac :
- 10 galettes de pain de guerre dans un sachet (500 g) ;
- conserve de viande (300 g) ;
- sucre (80 g) et café (36 g) en sachet double ;
- fruits secs (160 g) en sachet double ;
- potage déshydraté (50 g) ;
- chocolat en boite (15 g) (aliment considéré comme très calorique et revigorant) ;
- eau de vie ou rhum (1/16 l).
En période de combat, les hommes peuvent emporter 2 jours de ration forte et 2 jours de ration de réserve. Cependant, durant la bataille de Verdun, il ne fut pas rare de voir des soldats transporter jusqu'à 8 jours de ration et plusieurs litres d'eau. Mais ce fait reste exceptionnel.

Dans "Le Petit Journal" du 13 novembre 1914
Le tabac : dès le début de la guerre, pour contribuer autant que possible au moral des hommes, l'armée française distribue du tabac (le gros tabac de troupe, "le perlot"), papier à rouler et des allumettes :
- un sachet de 100 g de tabac tous les 7 jours ;
- une boîte de 50 allumettes tous les 15 jours ;
- différents paquets de cigarettes (bien que la pipe soit préférée aux cigarettes car mieux adaptée à la vie de tranchée) ;
- du papier à rouler ;
Henri Barbusse : « Ne m'envoyez pas de café. On m’en donne ici tant que j’en veux. Mais je vous réitère - car je crois bien vous l’avoir demandé dans une lettre - qu'un paquet de tabac Maryland, avec une blague en caoutchouc, serait le bienvenu. L'eau-de-vie sera bien accueillie, n'en doutez point ».

Le nécessaire de toilette fourni par l'intendance :
- une serviette de toilette en coton et un morceau de savon de 180 g renouvelé tous les 15 jours.
D'achat personnel :
- le rasoir (dit "coupe-choux"), le blaireau et la mousse à raser ;
- la brosse à dents et le dentifrice ;
La boîte de savon dentifrice ronde en aluminium est plus appréciée par les hommes que le tube. Récemment inventé, ce dernier est jugé trop fragile ;
- le miroir avec un cerclage et un couvercle de bois, ou une simple plaque de métal poli qui se range dans une pochette de toile ;
- le peigne en corne (dit "peigne à poux") avec double denture.

Le nécessaire à couture :
- une bobine qui se divise en 3 parties, permettant d'y ranger des aiguilles et une alêne emmanchée
- un dé à coudre
- une paire de ciseaux
- différents fils de plusieurs nuances
- on y trouve souvent quelques boutons de rechange cousus sur un bout de tissu
- des lacets de rechange

Les ustensiles de nettoyage et d'entretien : chaque escouade (15 hommes) possède un ensemble d'objet permettant l'entretien de l'équipement. Ils sont au nombre de 2 par escouade :
- la patience pour bouton qui s'accompagne de la brosse à bouton (2) ;
- le martinet pour ôter la boue des vêtements qui s'accompagne de la brosse à vêtement (4) ;
- la brosse d'arme ;
- la brosse double à chaussure
- La boite double de graisse qui contient d'un côté la graisse pour l'arme et de l'autre la graisse pour les brodequins. Cet effet est distribué à chaque homme.

Le pansement individuel : chaque homme possède un paquet de pansement individuel qu'il range théoriquement dans la poche intérieure, en bas du devant droit, de sa capote.

Le livret individuel du soldat : Le livret individuel militaire est un carnet qui est attribué à chaque soldat dès lors qu'il intègre l'armée, dès son service militaire. Ce livret suit le soldat tout au long de sa vie militaire en étant constamment enrichi de nouveaux éléments concernant le soldat. Il répertorie toutes les informations nécessaires à l'armée sur un individu donnée. Plusieurs modèles de livret existent possédant plus ou moins de catégories et d'informations, mais les principaux éléments permettant l'identification de son propriétaire, ses caractéristiques, ses compétences, son parcours militaire sont toujours présentes.
Voici le descriptif d'un livret individuel modèle 1904 comportant 26 pages :
- La couverture mentionne le nom et le prénom, l'année des classes de son propriétaire ;
- Les pages de 1 à 9 contiennent toutes les informations sur l'identité du soldat : l'état-civil, le signalement, les mensurations, le niveau d'étude et d'instruction, le lieu d'habitation, le lieu, les affectations, les dates et les appréciations de mobilisation, les dates de permissions, l'état des vaccinations, le niveau de tir et de natation, etc.
- Les pages de 10 à 26 énoncent les lois et règlements militaires, les crimes et délits militaires et les peines encourues ;
- A la fin du livret, est ajoutée la liste de tous les effets que le soldat a perçu de l'armée avec la date de perception, la taille, l'état (habillement, grand et petit équipement, armement) ;

La plaque d'identité : elle sert à identifier les tués. Le modèle 1881 a la forme d'un ovale de 3,5 cm sur 2,5. Sur une face est inscrit le nom et le prénom du soldat ainsi que la date de la classe de recrutement; sur l'autre face, le nom de la ville de subdivision de région d'incorporation et le numéro de registre matricule du recrutement. Au début de la guerre, le soldat n'en perçoit qu'une réalisée en aluminium. Il la porte autour du cou grâce à un cordon noir plat. Mais on s’apercevra vite que l'aluminium a le défaut de se désagréger après plusieurs mois en terre, on devra trouver un autre métal…

La tente modèle 1897 et la couverture : en toile imperméable teintée en brun ou en kaki, la toile de tente est un carré de 1 m 60 de côté. Chaque toile est fournie avec 2 piquets, 3 sardines de bois, une ficelle de tirage et 2 piquets d'assemblage de 35 cm qui, assemblés à ceux d'un autre homme formeront un mât complet. 6 hommes mettant en commun ce matériel peuvent confectionner une tente 6 places. Un homme seul peut néanmoins réaliser en cas de besoin un abri individuel en se servant de son fusil et des 2 piquets. Il est assez rapidement constaté qu'avec les conditions de guerre, la tente est très rarement utilisée dans sa fonction première. Par contre, dès l'automne 1914 et ses pluies abondantes, les hommes prennent l'habitude d'utiliser leur toile comme d'un vêtement imperméable qu'ils disposent par dessus leur capote et même leur paquetage. L'intendance de l'armée réagit et fait distribuer à chaque homme 2 cordons supplémentaires pour le cou (1 m 10) et la taille (2 m 20).
Une petite couverture de campement en laine est également jointe à la tente. De 1 m 15 sur 1 m 75, elle sert assez fréquemment de couvre-pied, le soldat de servant de sa capote pour couvrir le haut du corps.

La petite cisaille modèle 1905 : au début du conflit, les soldats disposent, à raison d'une par escouade, d'une petit cisaille à main modèle 1905. Elle est transportée dans un étui en cuir.
Avec l'apparition des réseaux de fil de fer, elle s'avère totalement inadaptée car trop petite et pas assez robuste.

Les objets personnels : le soldat emporte dans son paquetage de quoi garder le contact avec ses proches. Il possède un petit encrier en verre soufflé, une plume du commerce (ou artisanale), un coupe papier (souvent artisanal). Il emporte également au quotidien toute une série de lotions, baumes, pommades, produits de bien être qu'il achète en ville ou dans les nombreux bazars qui s'installent aux abords des camps militaires.
Henri Barbusse : « Je reçois deux paquets ce matin le paquet n°1 et le paquet n°2. C'est gentil et  charmant de découvrir une à une, à genoux sur la paille de la grange les choses qui viennent de vous. Le poulet aux truffes a été une merveille. Il n'est plus, ayant été dévoré sur place et sur l'heure. Mais la prochaine fois ne mettez pas de truffes : ce luxe inouï finirait par me faire mal à l’estomac. La chaufferette japonaise, parfaite. Les lainages, pas encore utiles. Je suis bondé, et mon sac, par suite du changement de cantonnement, est redevenu archilourd. N'envoyez que ce qui peut se consommer et pas trop à la fois. Mes souliers et mes guêtres ont résisté à la terrible épreuve de la tranchée pendant les quatre jours et les quatre nuits. Pas transpercés du tout par l’eau.
Quant à mon fusil, j'ai commencé par le nettoyer et le dérouiller au couteau (à ce propos, envoyez-moi donc une petite feuille 20 x 20 de papier émeri fin; c'est indispensable).
Chacun cherche à se « débrouiller », c'est-à-dire à trouver non seulement à boire, mais à manger mieux que les autres, à obtenir des douceurs moyennant finances. Cela n'est pas facile, car le village est dépouillé, et les règlements militaires sont sévères. Un malheureux a volé des oies, des lapins et une montre, il va probablement être fusillé !
Mon pantalon bleu est en  loques, ma capote est déchirée ; mes jambières sont indélébilement jaunes, elles dont je craignais  le  trop beau vernis ! Perdu ma musette, mais heureusement elle ne contenait rien d’important : une paire de chaussettes (envoyez m’en une autre); j'ai perdu aussi mon bidon, mon quart, mon briquet (un autre briquet, s. v. p.) ; quant au reste je le remplacerai. Je ne me suis pas déshabillé  - par ordre - depuis quinze jours. Mon couvre-nuque imperméable n’est plus imperméable vu qu'il est déchiré. N'envoyez aucun tricot. Je suis plutôt trop couvert. Au fond, je ne désire que du poulet, du tabac jaune, un briquet et des cartes-lettres dans une pochette ».

On se rend bien compte, à la lecture de ces extraits de lettres, combien les colis étaient indispensables à la vie quotidienne du soldat. Mais très vite le service postal ne pourra pas faire face à leur afflux et limitera les conditions de leur délivrance.
Henri Barbusse, février 15 : « En tous cas, je n’aurai pas de paquet d'ici plusieurs jours, car le nouveau règlement est de ne distribuer les colis que dans les intervalles de repos. Je comprends qu'il n'est pas commode de trimballer dans les endroits dangereux de la ligne de feu la voiture des colis, mais cette mesure est vraiment tout de même peu heureuse : c'est surtout lorsqu’on est séparé des localités où l'on trouve à peu près le nécessaire que sont utiles les envois dus à la générosité des absents. Enfin c'est le règlement.
La thermos est une chose absolument épatante et réellement extraordinaire. Ce matin nous avons bu chaud et fumant.
À l'aide de la boussole qui est sur le sifflet que vous m'avez envoyé, j'ai repéré l'endroit où nous nous trouvions, et j'en ai fait le plan. Et, à ce propos, j'ouvre une parenthèse. Il y a un objet qui me serait précieux et me rendrait vraiment d'intéressants services, c'est une boussole adaptée dans un bracelet de montre - mais une boussole qui soit lumineuse dans l’obscurité, car elle doit pouvoir servir la nuit et aux endroits où on en aurait besoin ; il n'est pas possible d'éclairer, même un instant. Il existe de telles boussoles. J'en ai vu dans les réclames de journaux. Voulez-vous vous en enquérir ? La dépense sera peut-être élevée, mais c'est un objet qui pourrait, le cas échéant, me tirer d'un mauvais pas ».

A suivre…

Chronologie générale de la 15ème semaine (Source : Wikipédia  et e-chronologie) :

10 novembre :
Les Russes doivent cesser l’offensive devant la poussée des troupes allemandes sur Lodz.
11 novembre :
Capitulation des allemands devant les japonais à Tsing-Tao (Chine)
14 novembre :
Début de la guerre des tranchées
15 novembre :
Mêlée des Flandres. Victoire des armées française, britannique et belge autour d’Ypres et de Dixmude.
Offensive russe en Silésie.