UNE MORT TRÈS DISCRÈTE

157ème semaine

Du lundi 30 juillet au dimanche 5 août 1917

MORT D’UNE LONGUE MALADIE INCONNUE

César Quiminal, canonnier au 104ème régiment d’artillerie lourde
mort le 3 août 1917 à Marseille de maladie

César Quiminal est né le 13 août 1881 à Anduze, de César (ce n’est pas rare de trouver dans ces biographies un fils qui porte le même prénom que son père) et de Julie-Augustine Perrier. Au moment de son conseil de révision en 1901 il est cultivateur, il mesure 1,70 m et n’a que peu d’instruction. Il est incorporé dans l’artillerie en 1902. Successivement 2ème puis 1er canonnier conducteur, il est libéré au bout de trois ans en septembre 1905 avec un certificat de bonne conduite. Il accomplit deux périodes d’exercice en 1909 et 1911. En janvier 1914 il est condamné par le tribunal correctionnel d’Alès à 30 francs d’amende pour chasse sans permis.

Dès la mobilisation d’août 1914, il réintègre son corps d’origine, le 38ème régiment d’artillerie, puis passe successivement au 10ème régiment d’artillerie à pied le 30 mars 1915 et au 22ème régiment d’artillerie de campagne le 11 août 1915. En novembre de la même année il rejoint le 15ème escadron du train des équipages. En juin 1916 il retrouve l’artillerie au 104ème régiment d’artillerie lourde.



Il tombe malade en juillet 1916, il est hospitalisé longtemps à l’hôpital militaire de Marseille jusqu’au 3 août 1917, date de son décès, pour une affection dont nous ne savons rien. La fiche concernant son décès précise qu’il s’agit d’une maladie non imputable au service.  Mais la durée de son agonie peut faire penser à la tuberculose, très répandue parmi les soldats français à ce moment-là, mais que l’armée ne reconnaissait pas encore comme liée aux conditions de vie sur le terrain (voir semaine 150 de ce blog). De plus l’hôpital militaire de Marseille recevait nombre de malades tuberculeux.
 
L'hôpital militaire Michel Lévy à Marseille
César Quiminal, mort quelques jours avant son 36ème anniversaire, figure sur le monument aux morts d’Anduze.


Mais son nom n’apparaît pas sur le Livre d’Or édité vers 1920 par le ministère des pensions, cette mention étant en principe la seule à ouvrir le droit à l’appellation de « Mort pour la France ».
A suivre…